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- Une innovation technologique pour capturer les particules fines
- L’origine de l’innovation : une idée inspirée par la réalité
- Une transition de carrière pour un impact concret
- Au-delà des voitures : une solution pour les transports publics
- Vers une commercialisation à grande échelle
- Le futur du piège à particules fines
- Le piège à particules fines, une solution potentielle à la pollution invisible
L’europe est témoin de près de 420 000 décès prématurés par an, dus à la pollution par les particules fines. Parmi eux, la France contribue à 40 000 décès. Ces statistiques alarmantes, fournies par l’Agence européenne pour l’environnement et Santé publique France, mettent en lumière une pollution invisible mais pourtant bien réelle. Étonnamment, en Île-de-France, deux tiers de ces particules fines proviennent de l’abrasion des plaquettes de frein. Dans cet article, nous allons parler de cette solution innovante qui est le piège à particules fines.
Une innovation technologique pour capturer les particules fines
C’est pour lutter contre cette pollution que Christophe Rocca Serra, par ailleurs PDG de Tallano Technologie, a consacré une décennie à développer un système révolutionnaire de capture des particules fines émises lors du freinage.
Le principe de ce système est simple mais efficace. Les particules sont d’abord guidées vers l’extérieur par une rainure spécialement creusée dans la plaquette de frein. Elles sont ensuite aspirées par une micro-turbine, puis entraînées dans un filtre. Grâce à ce procédé ingénieux, jusqu’à 90 % des particules fines peuvent être captées, selon les assurances de Rocca Serra.
L’origine de l’innovation : une idée inspirée par la réalité
L’idée de ce piège à particules fines est née de l’observation par Rocca Serra des traces noires sur les jantes de sa voiture et de la fréquence de renouvellement de ses plaquettes de frein. Après une recherche approfondie dans la littérature technique et scientifique, il a réalisé que peu de solutions existaient pour réduire les émissions de particules.
Une transition de carrière pour un impact concret
Après 25 ans en tant que conseiller financier entre Paris et Londres, Rocca Serra a décidé en 2012 de tenter l’aventure entrepreneuriale. Recrutant des ingénieurs et imaginant des systèmes innovants, il a déposé 27 brevets liés à son invention dans 12 pays différents.
Au-delà des voitures : une solution pour les transports publics
Le piège à particules fines n’est pas seulement destiné aux voitures. Les rames de métro, dont les freins sont souvent une source importante de particules fines, sont également dans le viseur de Rocca Serra. À Paris, par exemple, les freins de métro seraient responsables de niveaux de particules jusqu’à 16 fois supérieurs aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, selon Airparif.
Vers une commercialisation à grande échelle
Le capteur de particules fines devrait être équipé sur une voiture premium de série en 2024, avant l’introduction de la réglementation européenne EURO 7. Celle-ci imposera des réductions drastiques des émissions de particules liées au freinage.
La commercialisation de masse sur tous les véhicules automobiles pourrait être réalisée d’ici 2030. Cela marquera une étape significative dans la lutte contre la pollution par les particules fines.
Le futur du piège à particules fines
La trajectoire de Tallano Technologie ne s’arrête pas là. Des tests sont en cours sur le RER C à Paris depuis mars 2020, d’autres essais sont prévus sur le métro de Séoul et de Shanghai. Ces tests sont essentiels pour démontrer l’efficacité du piège à particules fines dans différents contextes et pour différents types de véhicules.
Le piège à particules fines, une solution potentielle à la pollution invisible
Le piège à particules fines, développé par Christophe Rocca Serra et son équipe, représente une avancée majeure dans la lutte contre la pollution. Il est désormais possible de capturer jusqu’à 90 % des particules fines émises lors du freinage. Cette invention a le potentiel de révolutionner notre approche de la gestion de la pollution de l’air, en réduisant considérablement l’impact environnemental de nos véhicules et en améliorant la qualité de l’air que nous respirons. Il est à espérer que cette technologie sera largement adoptée et intégrée dans les véhicules du monde entier d’ici 2030, contribuant ainsi à un avenir plus sain et plus durable pour tous.
Source : science & vie